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IA et neutralité carbone

2024-08-23   510 mots, 3 minutes de lecture   Philippe Viegas

Neutralité carbone ?

Les géants de la tech américaine comme Google et Microsoft se sont engagés il y a quelques années à tendre vers la neutralité carbone en 2030. Mais qu’est-ce que la neutralité carbone ? Selon le Parlement Européen, la neutralité carbone est “l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone”.

L’Union européenne s’est fixé comme objectif de neutralité carbone les années 2050. Plusieurs actions sont visées pour essayer d’atteindre cet objectif, dont notamment :

  • Décarboner totalement la production d’énergie à l’horizon 2050
  • Réduire la consommation d’énergie dans tous les secteurs
  • Diminuer les émissions non liées à la consommation d’énergie
  • Augmenter les puits de carbone (naturels et technologiques)

Or, avec l’avènement de l’IA générative, et des cryptomonnaies encore avant, on voit que l’atteinte de la neutralité carbone risque d’être bousculée.

IA générative et datacenters

On ne peut passer à côté désormais de tous les services d’intelligence artificielle, et notamment l’IA générative, tant les grands groupes se livrent une bataille sans merci, menant à une course à la puissance de calcul. Ce qu’il faut voir derrière ces services, c’est la demande toujours croissante de nouveaux datacenters pour stocker les innombrables données nécessaires aux algorithmes d’IA générative. Ce qui pousse à consommer de plus en plus d’énergie, et donc à émettre plus de gaz à effet de serre.

Cette augmentation s’est élevée à 48% sur cinq ans d’après le rapport de Google, et représentait pour la seule année 2023, près de 17,2 millions de tonnes de CO2.

En plus de mettre en tension les réseaux d’énergie, les ressources en eau sont aussi à surveiller de près, car c’est bien l’eau qui est utilisée pour refroidir ces grands centres de données. On peut aussi noter la demande toujours forte en matières premières pour équiper ces datacenters de puces de dernière génération d’un fabricant taïwanais bien connu.

Depuis l’année dernière, Google comme d’autres sociétés essaye aussi une autre stratégie pour atteindre la neutralité carbone, celle d’investir dans des crédits de suppression carbone en plus de chercher à augmenter l’efficacité énergétique de ces datacenters.

pg_vector

En attendant, PostgreSQL est entré dans la course de l’IA générative afin de proposer des fonctionnalités facilitant son intégration. L’extension pg_vector est une extension créée il y a maintenant trois ans afin de pouvoir stocker des données de type vecteur, et de faire de la recherche de similarité vectorielle efficace en proposant plusieurs types d’index et d’opérations de calcul de distance.

En faisant ce choix, PostgreSQL peut devenir alors une base de données vectorielle offrant ses fonctionnalités éprouvées, avec des requêtes rendues plus efficaces pour ce type de données, à l’image du support du JSON par PostgreSQL.

Le mot de la fin

Les enjeux sont importants et les objectifs ambitieux, mais il est important de s’y pencher, car nous sommes tous acteurs, et face au réchauffement climatique il est urgent d’agir. On peut également espérer rendre cette consommation de l’IA moins énergivore et plus efficiente par les progrès futurs.

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